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Invitation à soutenir une proposition de loi visant à défendre le modèle sociétal rural français

J'invite tous les ruraux attachés aux valeurs sociétales de la vie rurale de soutenir par leur signature ces propositions de lois. Agriculteurs, éleveurs, maires ruraux, aficionados, restaurateurs, charcutiers, bouchers, artisans, pécheurs, chasseurs, amoureux es traditions de la terre et de la ruralité, habitants de nos villes et villages on vous demande de partager et partager encore ces propositions et d'appeler à signer massivement ces projets de lois ! Merci à vous !

https://petitions.senat.fr/initiatives/i-491

Nous, actrices et acteurs du monde rural, que nous habitions des hameaux, des villages, des villes ou des périphéries, sommes de plus en plus menacés, attaqués, dans nos activités de nature, nos métiers, notre culture, nos traditions séculaires et notre modèle sociétal. Nos agresseurs appartiennent à une frange de la société qui ne nous connaît pas, ne nous tolère plus et veulent notre asservissement à leurs causes. Ils sont végans, animalistes, antispécistes, transhumanistes et le plus souvent des extrémistes d’un nouveau radicalisme écologique aux ordres d'un nouvel égoïsme sociétal.

Aussi, conscients de la fracturation sociétale et des risques de violence qu'engendre cette discrimination, nous demandons un travail parlementaire visant à protéger et encadrer par la loi le modèle sociétal rural :

▶ Nous demandons la création d’un conservatoire du patrimoine immatériel rural pour protéger les traditions et modes de vie des territoires ruraux.

▶ Une loi qui vise à protéger et reconnaitre notre culture rurale comme une partie de notre patrimoine national en garantissant la pérennisation de toutes nos activités (élevages, agricultures, pastoralismes, gastronomies, traditions culturelles, chasses traditionnelles, pêches, fêtes et férias...), telles que pratiquées aujourd'hui.

▶ Une loi qui réaffirme le partage des espaces naturels entre les usagers de la Nature incluant le respect du droit de propriété

▶ Une loi visant à sanctionner les persécutions dont sont victimes les ruraux dans tous les domaines sociétaux : activités professionnelles, sportives et récréatives, par un renforcement du projet de loi visant à instaurer un délit d'entrave aux activités légales ainsi que celui visant la protection des activités, des bruits et des odeurs de la ruralité

▶ Une loi visant à sanctionner toutes les formes de harcèlement et de dénigrement "Name&Shame" (nommer et couvrir de honte) de plus en plus présent incluant les réseaux sociaux et autres moyens de communication.

▶ Une loi visant à l'égalité du droit d'expression et de réponse dans les médias face aux attaques dont le monde rural fait l'objet : l'obligation de diffusion d'une dualité contradictoire dans les reportages et interviews sur les activités de nature et professionnelles de la ruralité, lorsqu'elles sont attaquées.

Parce que Le Mouvement de La Ruralité est attaché à une vraie biodiversité avec l'Homme au milieu de la nature depuis des siècles, qui nous nourrit, nous abrite et nous permet de vivre agréablement hors des cités et qu'elle puisse perdurer dans les siècles à venir.

Pour que nos forêts et nos campagnes prospèrent en intégrant la faune grâce à une gestion équilibrée par la chasse et la pêche notamment.

Parce que la disparition de notre patrimoine, de nos savoir-faire, de nos fêtes et nos traditions est synonyme de la perte de nos racines et de l'identité de la France éternelle.

Parce que nous refusons l'aliénation de l'agriculture française à des modèles utopiques. Car, elle est de plus en plus vertueuse, elle est la garante de notre indépendance alimentaire et de nos savoir-faire et de l’entretien de nos espaces naturels.

Parce que nous refusons de passer à une consommation cellulaire qui sonnerait le glas de l'élevage traditionnel, des métiers de la viande et de tous nos produits d'excellence, fleuron de la gastronomie française.

Parce que nous refusons les attaques sur les filières d'élevages, les bouchers-charcutiers, les cirques, le monde hippique et taurin, nos cloches, nos sapins, le tour de France et la patrouille de France.

Parce que notre pays ne saurait se passer d'une ruralité socialement, culturellement et économiquement porteuse d'avenir

Apportez votre signature pour que ces propositions de loi soient abordées au Sénat.

Le Mouvement de la Ruralité

lien pour signer et ensuite partager sur les réseaux sociaux si vous le voulez bien : https://petitions.senat.fr/initiatives/i-491


Report des élections départementales et régionales de mars 2021 : quand et comment ?

Article précédemment publié sur le blog du droit :

Comme nous, le Parlement attend maintenant les conclusions de la mission Debré (comme nous l’indiquions récemment…)

Avons-nous appris de l’expérience chaotique des élections municipales de 2020 ? Si la soudaineté et la violence de la crise de la Covid-19 du printemps dernier exigeait de faire preuve de mansuétude vis-à-vis des pouvoirs publics, il n’en irait pas de même si un tel psychodrame devait se reproduire pour les élections départementales et régionales. Entre-temps, nous avons eu le temps de réfléchir, d’observer la façon dont les autres pays du monde organisent leur réponse, et d’anticiper. Il paraitrait inenvisageable de devoir se désoler du constat selon lequel on n’aurait, entre-temps, nullement progressé.

La première question est celle de savoir quand ces élections, prévues en mars 2021, doivent être organisées. Une première leçon semble avoir été retenue : celle de la nécessité d’anticiper et d’obtenir en amont, le plus possible, un consensus politique se traduisant par une loi. De ce point de vue, la mise en place de la mission confiée à Jean-Louis Debré a tout son sens. Pour décider s’il faut reporter ces élections et quand, il faudra déterminer s’il est envisageable de tenir les opérations électorales mais aussi de faire campagne. La recherche de consensus devra se faire en examinant la jurisprudence constitutionnelle sur le sujet : si un report de quelques mois ne devrait poser aucune difficulté tant au regard du principe de périodicité du suffrage qu’à celui de la recherche d’un motif d’intérêt général, un report fixé au-delà de l’élection présidentielle et des élections législatives de 2022 serait beaucoup plus complexe à justifier. D’une part, d’une durée d’au moins un an et demi, il poserait problème au regard de la périodicité du suffrage. D’autre part, la cohérence du raisonnement du législateur consistant à considérer qu’on ne pourrait pas, pour des raisons sanitaires, organiser les élections départementales et régionales mais qu’on pourrait organiser une élection présidentielle et des élections législatives serait sujette à caution, sauf à considérer que le législateur pourrait reporter ces élections locales en raison de l’encombrement du calendrier électoral qu’il aurait lui-même organisé. En la matière, et le commentaire de la décision du Conseil constitutionnel relatives aux élections municipales y fait référence en s’inspirant des standards électoraux internationaux (Cons. const., n° 2020-849 QPC, 17 juin 2020), il faut se garder de l’accusation de manipulation. Si le Conseil constitutionnel n’a jamais censuré une telle loi, cela pourrait arriver.

Mais la question du « quand » ne peut pas et ne doit pas faire l’économie de la question du « comment ». Non seulement il serait difficile de se satisfaire d’élections « dégradées » sur le plan démocratique, mais la question du report n’aurait guère de sens s’il s’agissait de courir après l’épidémie en espérant organiser des élections au moment où celle-ci déciderait d’une accalmie. Reporter les élections locales aurait bien davantage de sens si l’on proposait en même temps une adaptation de notre droit électoral à la pandémie comme dans beaucoup d’autres pays (Allemagne, Suisse, Corée du Sud, Pologne, Etats-Unis, Australie, etc.), c’est-dire une adaptation tant du droit des campagnes électorales (audiovisuel, réseaux sociaux, propagande officielle, etc.) que des modalités de vote (vote anticipé, vote par correspondance, etc.). Ceci permettrait également de bénéficier, à l’occasion de ces élections, d’un test grandeur nature, y compris quant aux risques de fraudes, avant que n’intervienne l’obstacle le plus terrifiant dans cette perspective : l’élection présidentielle.

Pour soutenir ce projet, deux pétitions en ligne ont été déposées par l’auteur de ces lignes, sur le site de l’Assemblée Nationale (initiative i-104) et du Sénat (initiative i-476). Ceux qui le souhaitent peuvent les soutenir. Si nous ne faisons rien, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Et cette fois, cela serait inexcusable.


Quel est le statut juridique de nos églises ?

Cet article est issu d'un éditorial de Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, paru dans le journal diocésain de Gironde de Mars 2018, suite à la rencontre du 8 mars entre les maires de la Gironde et les curés des secteurs pastoraux des Terres de Gironde.

Le jeudi 8 mars, s’est tenue à la Maison Saint Louis Beaulieu une importante rencontre entre les curés et les maires des différentes communes de Gironde. Avaient été invités tous les maires du département, sauf ceux de l’agglomération bordelaise (ceux-ci le seront une prochaine fois). Le thème de la rencontre était : Comment, ensemble, prendre nos églises en charge ? Des représentants de la Direction régionale des Affaires culturelles, de la Région Nouvelle Aquitaine, du Département et de diverses associations de sauvegarde du Patrimoine ont participé activement à cette rencontre.

Nous n’avons pas abordé la question des églises construites après 1905. Celles-ci sont propriétés de l’Association diocésaine qui les prend totalement en charge. La réunion a traité de la situation des églises construites avant 1905.

Être au clair sur le statut juridique de ces églises.

La loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905, puis celles du 2 janvier 1907 et du 13 avril 1908 ont précisé leur statut juridique. Ces églises sont propriétés des communes. Ce sont elles qui doivent veiller à l’entretien du bâtiment. Appartiennent aussi à la commune le mobilier fixe (autel, chaire, orgues, table de communion) mais également les objets liturgiques qui figurent dans la liste des inventaires faits en 1906. Ces églises ont été mises à la disposition des fidèles catholiques et des ministres du culte « pour la pratique de leur religion ». Ces églises sont donc « affectées » au culte. Le curé, nommé par l’évêque, est l’affectataire, c’est-à-dire le représentant légal de l’affectation. La jurisprudence a précisé que cette affectation était légale (elle a force de loi), gratuite (on ne peut pas faire payer l’entrée dans une église), exclusive (l’église est consacrée au culte catholique) et perpétuelle (une commune ne peut pas reprendre son église et s’en séparer, sauf désaffectation officielle qui suit des règles strictes de procédure). Le maire ne peut intervenir dans l’organisation du culte et le curé ne peut procéder à des travaux touchant le bâtiment ou le mobilier fixe sans l’accord de la commune. Si l’église est classée ou inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, l’architecte des bâtiments de France et la Direction régionale des Affaires culturelles devront être consultés avant tout travaux. Pour l’aménagement de l’espace liturgique, l’avis de la Commission diocésaine d’Art sacré devra être sollicité. La jurisprudence administrative a statué sur les responsabilités respectives de la commune propriétaire et de l’Église affectataire (en particulier dans l’importante circulaire du 29 juillet 2011, du Ministère de l’Intérieur). Maires et curés, communes et paroisses sont ainsi appelés à collaborer dans cette prise en charge concertée des églises communales.

Soutenir ce souci du patrimoine

Il est à noter qu’un bon nombre de communes portent le souci de leur patrimoine et y investissent des sommes, qui, pour de toutes petites communes, restent encore importantes malgré les subventions obtenues, (Je pense à la commune de Bossugan qui compte…50 habitants !). Aujourd’hui, beaucoup de nos contemporains sont attachés au patrimoine, à tout ce qui nous vient des générations qui nous ont précédés et que nous avons la responsabilité de transmettre en bon état aux générations qui viennent. Dans les villages, les Associations des « amis de l’église de… », quand elles existent, peuvent être très utiles pour mobiliser l’opinion publique, pousser un dossier, récolter de l’argent, à condition de travailler en concertation avec le curé et la municipalité.

Habiter nos églises

Si ces églises ont été mises au service des fidèles pour l’exercice du culte, il faut que celui-ci soit effectif, sinon, à plus long terme, l’affectation de telle ou telle église risque de se poser. S’il n’y a plus de messe, si l’église ne sert que très rarement, souvent pour un enterrement, si les fidèles ne la fréquentent plus, n’y prient plus, pourquoi encore affecter cette église au culte ? Des églises toujours fermées, poussiéreuses et mal entretenues ne sont plus que des vestiges du passé. Elles peuvent être vues comme signes d’une entreprise en voie de liquidation. Par contre, des églises ouvertes (au moins à certains jours), propres, bien entretenues, où des chrétiens viennent prier, organisent des temps de prière, sont le signe de communautés vivantes, qui témoignent d’un Dieu proche, d’un Dieu qui vient habiter au milieu de son peuple. Je suis frappé, en lisant les lettres de demande de baptême des catéchumènes adultes, de l’importance qu’ont eu pour un certain nombre d’entre eux l’entrée dans une église, la paix et le silence qu’ils y ont trouvées, la possibilité d’un vrai recueillement.

Bien sûr, tout de suite, se posent les questions de sécurité : si on ouvre l’église, comment éviter les dégradations et se prémunir contre les vols ? Ces questions ont occupé un temps notable de nos échanges. Nous ne sommes pourtant pas sans réponse à ces questions.

Notre synode diocésain a été l’occasion pour un certain nombre d’équipes synodales d’exprimer leur volonté d’habiter davantage nos églises et de les faire vivre. C’est un chantier que, à la suite du pape François je ne peux qu’encourager : « L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes. De sorte que, si quelqu’un veut suivre une motion de l’Esprit et s’approcher pour chercher Dieu, il ne rencontre pas la froideur d’une porte close » (La Joie de l’Evangile, n° 47).

Accueillir dans nos églises

Actuellement se multiplient des demandes d’utilisation culturelle des églises, pour un concert, une exposition…Certains maires argüent de cette utilisation culturelle pour recueillir une adhésion plus large de membres de leur conseil municipal ou de leurs administrés qui ne sont pas immédiatement sensibles à la dimension religieuse de l’édifice. Pour des bâtiments affectés exclusivement au culte, cette utilisation ne peut être qu’une tolérance. Mais ces activités culturelles peuvent être l’occasion d’un accueil un peu large et d’une première évangélisation. L’opération annuelle La nuit des églises et des propositions de visites (ou de parcours) touristiques entrent dans cette perspective. Pour un concert ou une exposition, ce qui sera exécuté ou sera montré doit être respectueux du caractère religieux de l’édifice. C’est le curé qui doit donner son accord à l’accueil de cette manifestation.
Voilà bien des questions qui se posent sur le terrain et qui ont été abordées lors de la réunion du 8 mars dernier. L’envie a été exprimée par les différents partenaires de poursuivre leur réflexion et de renforcer leur collaboration. Oui, cette prise en charge concertée de nos églises est un beau chantier pour notre Église diocésaine et notre département.


Crise sanitaire: pour nous, les maires, les Français ne sont pas qu’une donnée statistique

Le manque d’anticipation du gouvernement dans cette pandémie est regrettable et semble être en partie une conséquence d’une trop grande centralisation du pouvoir. Je suis de ces quelques dizaines de maires de nos provinces qui, par arrêté, ont pris la décision d’ouvrir les commerces que le gouvernement ne juge pas «essentiels», comme peut-être la vie de ceux qui les tiennent.

Nous avons été vilipendés par le Premier ministre, nos commerçants aussitôt menacés de verbalisation par les forces de l’ordre, avant même que les arrêtés soient déférés à la juridiction administrative. Pourtant, depuis huit mois, nous n’avons pas baissé la garde. Au contraire, nous avons, bien souvent, paré aux carences de l’État. Gouverner, c’est prévoir. L’exercice est ardu et, à l’instar du peintre Monet, je préfère au conseil la démonstration par l’exemple.

Depuis longtemps, j’ai sonné l’alarme sur les dépendances stratégiques de notre économie. Nous les avons mesurées à l’aune de la crise sanitaire: pas de masques, pas de tests, pas de vaccins. Un pays moderne s’est retrouvé dans la situation d’un pays du Tiers-monde. L’Inde et la Chine produisent 80 % des principes actifs pharmaceutiques mondiaux. L’heure est, certes, à la relocalisation, au plan de relance, à la protection des secteurs stratégiques. Même l’Union européenne après des années de cécité et d’irénisme, fait son aggiornamento!

Mais si tard! La crise a révélé avec cruauté que le marché sans la régulation par l’État ne coïncide pas avec l’intérêt général. Ceux qui ont, depuis tant d’années, fait le choix de promouvoir le libre-échangisme et de ne pas brusquer certains partenaires commerciaux cyniques et brutaux, le mesurent aujourd’hui. Mais la facture est pour notre peuple, quand, partout, les États privilégient, aux exportations de leurs industries la fourniture des médicaments produits sur leurs territoires à leurs citoyens.

Nos gouvernements nous ont d’abord appris que les masques ne servaient à rien… tant que nous n’en avions pas: les stocks de 2011 n’avaient pas été renouvelés pour des raisons budgétaires. Il y a des dépenses qui rapportent, et des économies qui coûtent chers! Ce sont les collectivités locales qui ont alors suppléé un État défaillant, comme dans la fourniture des vêtements médicaux nécessaires aux centres de consultations Covid-19 que nous avons, avec l’aide de nos médecins de villes, ouverts dans nos communes. Çà et là, des préfets ont d’ailleurs essayé de mettre la main sur ce que nous avions acheté ou que nous avions obtenus d’entreprises-mécènes.

Pas plus d’anticipation de l’État dans l’accueil des patients, faute de lits de réanimation et de personnels formés en nombre suffisant, alors même que l’État sait, depuis longtemps, que nous ne sommes pas non plus à l’abri de menaces terroristes bactériologiques. Et c’est tardivement que cliniques et laboratoires privés ont été sollicités pour épauler les hôpitaux publics, épuisés par des années de malthusianisme budgétaire.

Nos arrêtés ont dressé la liste des incohérences et des violations de textes fondamentaux du décret sur l’état d’urgence. Fermer un coiffeur ou un libraire qui peut accueillir un à un ses clients, ou un restaurateur qui a pris toutes les mesures sanitaires requises alors qu’on ouvre des établissements scolaires dotés de classes de plus de trente élèves, qu’on laisse des milliers d’immigrés clandestins ou de Guinéens manifester dans les rues de Paris, ne sont pas les moindres de ces incohérences. Il est, c’est vrai, plus facile de confiner, chez eux, des Français honnêtes, que d’enfermer ceux qui menacent notre nation, violent nos lois ou détournent le statut de réfugié.

Depuis les lois de décentralisation, le service public a progressé en France. Mais surtout dans nos collectivités: lycées et collèges sûrs et modernes, mise en place d’outils de développement économique de nos territoires, politiques sociales, culturelles et sportives audacieuses, sont à notre actif. Et quand nos villes sont dotées d’un hôpital, c’est à la tête de son Conseil de surveillance qu’un maire pilote sa stratégie et lutte contre les restrictions budgétaires inlassablement imposées par les Agences Régionales de Santé.

À la différence de l’État, nous connaissons les Français. Nous recevons les chômeurs en fin de droits, l’adolescent qui cherche un stage, la mère qui élève seule et sans revenus ses enfants. Pour nous, les Français ne sont pas des données statistiques.

La Constitution, en son article 72, rappelle que «les collectivités locales ont vocation à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en œuvre à leur échelon». C’est ce que nous revendiquons: concilier, chez nous, l’exercice des libertés économiques et publiques, conformément à la convention de sauvegarde des droits de l’homme et du citoyen, à la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, qui protègent la liberté du commerce, le droit de la concurrence, l’égalité de tous devant la loi, la liberté du culte, avec le respect de règles sanitaires que nous avons, souvent chez nous, durcies.

Ce n’est pas la première fois, dans notre histoire, que les collectivités locales et les provinces se dressent face à un État injuste et inefficace. La colère gronde. L’incompréhension est partout. Ce n’est pas sans nous que l’épidémie sera jugulée. Car elle ne peut l’être sans notre capacité d’entraînement et notre capital de confiance qui fait tant défaut à un Pouvoir exécutif isolé, qui dénie même au Parlement son droit de contrôle.

Le Conseil constitutionnel, saisi par un passeur niçois d’immigrés clandestins, a consacré en juillet dernier le «principe de fraternité», auquel s’est adossée la Cour de cassation pour annuler sa condamnation. La liberté d’aider autrui vaut bien, aussi, pour ces travailleurs qui redeviennent «essentiels» à l’État quand ils paient leurs impôts.

Cet article a également également fait l'objet d'une publication par le figaro vox (lien).


Combien de gens faut-il affamer pour désengorger les hôpitaux ?

La stratégie gouvernementale rend invisibles les vies abrégées par la récession de l'économie. Tous les scénarios tueront, plaident les auteurs de la tribune (article signé par un collectif, également publié dans le journal Le point https://www.lepoint.fr/debats/tribune-combien-de-gens-faut-il-affamer-pour-desengorger-les-hopitaux-02-11-2020-2399122_2.php)

Pendant les deux mois du confinement de mars, environ 1,3 million de personnes ont sollicité l'assistance du Secours populaire, dont 45 % étaient jusque-là inconnues de l’association.

« Une précarité jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. » C'est par ces mots que le Secours populaire commente la situation sociale de la France. L'ONG signale que, pendant les deux mois du confinement de mars, environ 1,3 million de personnes ont sollicité son assistance, dont 45 % étaient jusque-là inconnues de l'association. À titre de comparaison, ils étaient un peu plus de 3 millions sur l'ensemble de l'année 2019.

Ce constat s'ajoute aux 490 millions d'âmes qui, selon l'ONU, pourraient retomber dans une pauvreté multidimensionnelle. On peut ajouter à ce sinistre bilan la perte de chance pour ceux qui, aujourd'hui ou demain, auraient dû sortir de la pauvreté, mais verront leur condition misérable prolongée. Même si cette hécatombe indirecte est, il est vrai, plus difficile à chiffrer.

Cessons de nier notre culpabilité. Ce n'est pas le Covid-19 qui augmente en ce moment même le nombre de misérables dans le monde. Ce sont les mesures sanitaires prises pour ralentir l'épidémie. Il est vrai que la pandémie aurait – quoi qu'il arrive et indépendamment des mesures sanitaires – provoqué une récession de l'économie mondiale. Mais, ainsi que le suggère le bilan de la grippe espagnole, un virus comme celui que nous connaissons n'a pas les capacités de mettre, à lui seul, l'économie mondiale à genoux. Autrement dit, même ralentie par le virus, notre économie n'aurait jamais connu une récession aussi violente sans des mesures sanitaires aussi strictes.

Dans un article paru dans la revue Foreign Affairs, l'historien Walter Scheidel rappelle en effet que la grippe espagnole – en dépit du fait qu'elle a emporté avec elle environ 2 % de l'humanité – n'a pas détruit l'économie mondiale dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui : « La production industrielle a fortement baissé, mais a rebondi en quelques mois. […] Selon la dernière analyse économétrique, la pandémie de 1918-1919 a réduit le PIB réel et la consommation des États-Unis de 2 % au maximum. Il semble qu'il en ait été de même pour la plupart des économies occidentales avancées. » Schneidel rappelle que les gouvernements d'hier ont fait preuve de beaucoup plus de souplesse qu'aujourd'hui.

Il est facile d'expliquer la différence de traitement entre les deux pandémies. En 1918, l'espérance de vie globale était bien inférieure à celle de notre époque. L'aversion au risque de mourir d'une maladie était plus faible. Parce que nous conférons aujourd'hui plus de valeur à la vie, nous voulons davantage la protéger. Assurément, c'est un progrès civilisationnel.

On peut toutefois se demander si on protège vraiment la vie en restreignant son libre cours. Depuis le début de cette pandémie s'impose la doctrine plus que douteuse qui voudrait que « la santé prime sur l'économie ». Comme si la richesse d'une société ne conditionnait pas la santé d'une population. Ceux qui expliquent que l'économie n'est qu'une affaire de gros sous devraient le dire aux Libanais, dont les hôpitaux suspendent une partie de leur activité faute de moyens, ou aux Africains dont l'espérance de vie est inférieure de vingt ans à celle de la France en raison d'un insuffisant niveau de développement.

Les thuriféraires de l'ordre sanitaire ou du « monde d'après » oublient en effet que la pauvreté tue aussi. Les données du Global Burden of Disease diffusées par l'Institute for Health Metrics and Evaluation rappellent que 365 millions d'années de vie en bonne santé ont été perdues en 2017 en raison des maladies cardiovasculaires. Selon l'OMS, la majorité de leurs victimes se situe dans les pays émergents et en voie de développement. 58 millions d'années en raison de déficiences nutritionnelles. 62 millions d'années en raison du paludisme et d'autres maladies tropicales. 112 millions d'années en raison de maladies respiratoires. Ces pathologies précèdent le covid et lui succéderont. Une part significative d'entre elles est liée à la pauvreté. Celle-ci rend inaccessible l'accès aux soins, aux subsistances, aux technologies ou au mode de vie qui permettent de les prévenir.

Sur le court, le moyen et le long terme, la pauvreté est donc un facteur de mortalité plus important que le covid-19. Saboter l'économie, c'est gonfler les rangs de ses victimes. C'est aussi infliger une perte de chance en prolongeant les souffrances de ceux qui, en France ou ailleurs, auraient pu s'en délivrer plus tôt si nous n'avions pas provoqué la monstrueuse récession à laquelle nous assistons. Rappelons par exemple qu'en France l'Insee indique que les 5 % les plus riches vivent en moyenne 13 ans de plus que les 5 % les plus pauvres. La corrélation entre richesse et espérance de vie n'est donc pas propre aux pays du tiers-monde.

« Tout châtiment qui n'est pas absolument nécessaire est tyrannique », nous dit Montesquieu. Notre tradition philosophique pose la liberté comme principe et soutient que sa suspension ne vaut que si sa nécessité est démontrée. La charge de la preuve que la liberté pose plus de problèmes que de bénéfices incombe à ses adversaires. C'est pourquoi un magistrat n'incarcère jamais un accusé sans la certitude que sa liberté mérite d'être anéantie.

Nous sommes pourtant en train d'assigner tout un pays à résidence sans la moindre preuve que le remède n'est pas en train de soigner le patient en le tuant. Si le confinement avait été un médicament, les autorités sanitaires ne l'auraient jamais mis sur le marché. En effet, ses partisans admettent que les preuves de son incidence positive sur le bien-être global sont inexistantes et qu'ils agissent au nom du principe de précaution. C'est donc un pari qu'ils font sur nos vies.

Leur précautionnisme est toutefois étriqué. Il ne se préoccupe que des risques de la liberté et ignore les dangers de sa suspension. On est frappé de voir à quel point les partisans du confinement n'ont jamais la voix qui tremble et n'évoquent guère les victimes collatérales de leur arbitrage. Celles-ci sont invisibilisées par le discours sanitaire dominant. Le discours présidentiel a perpétué cette dissimulation. Emmanuel Macron a continué de feindre que son arbitrage n'entraînerait aucun désastre humanitaire, entretenant l'illusion qu'il ne ferait que sauver des vies et rien d'autre. Pas une seule fois a-t-il posé la question de savoir si nous n'étions pas seulement en train d'ajouter une catastrophe artificielle à la calamité naturelle.

On comprend bien sûr les raisons de cette omission volontaire. Les vies abrégées par l'engorgement des hôpitaux le sont d'une manière immédiate, visible et concentrée. À l'inverse, les vies raccourcies par la misère le sont d'une manière plus diffuse dans l'espace et dans le temps. Médiatiquement, les premières auront donc toujours l'avantage sur les secondes. Mais sont-elles plus nombreuses ?

Les Français ont le droit de considérer qu'il faille suspendre l'économie en dépit de notre ignorance sur l'opportunité de cette mesure. Gardons-nous toutefois d'être hypocrites, d'assimiler le fait d'affamer les plus fragiles à de l'humilité, et de nous donner bonne conscience en assénant sur un ton péremptoire que nous faisons œuvre de charité. Il n'en est rien. Parce que nous ne parvenons pas à dompter une catastrophe naturelle, notre complexe démiurgique conduit à nous venger sur la seule chose que la biopolitique nous permet de contrôler : la vie de ceux que nous détruisons délibérément.

Ces mesures que nous acceptons tacitement n'ont qu'un objectif : ménager notre indignation. Il nous serait insupportable de voir les gens mourir d'un virus faute de place à l'hôpital tandis que les indigents qui dépérissent à petit feu par notre acharnement nous sont indifférents. Dans ces conditions, gageons que les adeptes de la République sanitaire de Platon auront toujours la conscience tranquille, à défaut d'avoir une âme vierge de toute culpabilité.


Engagements politiques et sportifs

Pourquoi cet engagement politique à Mignaloux-Beauvoir ?
(une des quarante communes de la communauté urbaine (4577 habitants), aux portes de Poitiers, du CHU, de l’université, et de nombreuses installations sportives)

Tombée dans la marmite à ma naissance, mon arrière-arrière grand-père, mon arrière grand père, mon père furent Maire, presque 100 ans de mandats à eux trois.

Quant à moi, trois mandats, toujours avec une seule liste de toutes tendances, idéal pour les petites  communes.

J’étais, lorsque le Maire de Mignaloux-Beauvoir est venu me chercher, secrétaire du groupe Politique du groupe d’opposition, j’ai fait 24 ans de cette opposition ! A la mairie de Poitiers, avec de « gros élus », sénateurs, députés, membre du cabinet de Présidents du sénat, deux vice-présidents du Conseil Général, Ministre devenu premier ministre, président du conseil régional deux fois, une parlementaire devenu questeur au parlement européen, un président d’université, un directeur du Futuroscope, et bien d’autres, sans oublier la collaboration avec notre homme fort d’alors du département, René Monory, père du Futuroscope et de son équipe.

Quelle chance ai-je eu de travailler avec de tels élus qui ont toujours eu la gentillesse de me faire participer et de me donner nombreuses responsabilités, toujours d’ailleurs.

J’ai beaucoup appris de toutes ces réunions, rencontres, que d’investissement personnel c’est sûre, mais cela me permet de donner ce que je pense savoir faire et me servir de mon carnet d’adresses pour les autres.

Merci surtout pour la confiance accordée par eux, particulièrement Jean-Pierre Raffarin dès 1978 ainsi que Jacques Grandon, conseiller général de Mignaloux-Beauvoir vice-président de ce même conseil général, mais aussi aux autres élus quelques soit leur appartenance politique. Un élu, est un élu du peuple, respecter la fonction c’est pour moi primordial.

A la commune, au fil des mandats me furent confiées toutes les représentations extérieures :

  • Association des Maires
  • Conseil Départemental
  • 2 syndicats
    • Sorégies (société d’économie de distribution, gaz, électricité avec toutes ces ramifications
    • SIMER (syndicat inter-départemental mixte d’équipement rural)

Combien sont importantes ces représentations communales, non-seulement on participe activement, mais on connait tous les Maires et décideurs.

La représentation conseil d’administration du conservatoire botanique à Bordeaux fût une très belle découverte forte intéressante regroupant tous les jardins botaniques de la Nouvelle-Aquitaine dont celui de l’Université de Poitiers, implanté sur notre commune avec la participation d’élus de notre région.

Bien sûr, le budget municipal, urbanisme, commission locale d’achats, complètent le panel sans oublier ma participation au conseil municipaux de Poitiers et conseils de la communauté urbaine.

Mais je n’oublie pas le grand bonheur que j’ai eu avec l’EREA Anne Franck, implanté sur Mignaloux, notre établissement régional d’enseignement adapté, mitoyen d’un IME.

Là ai-je eu ma plus grande fierté d’élue d’avoir obtenu, avec le Docteur Martine DABAN, conseillère Régionale, députée suppléante d’alors, la destruction et reconstruction de cet établissement qui était un « Pailleron », l’histoire mérite d’être racontée.

Nous étions convoquée au Conseil régional à 9h, le Docteur DABAN dit en arrivant qu’elle était de garde au CHU, le DGS d’alors de Madame Royal accepta de passer notre dossier en premier, elle fît donc une description éloquente, eaux usées, fil électriques cohabitaient sous les salles, douches !! Cloisons, humidités, champignons, odeur. Les détails furent tels que la commission prit en considération notre demande concluant à la destruction-reconstruction, ce qui représentait les ¾ de l’enveloppe prévu pour les établissements de la région Poitou-Charentes, heureusement que notre conseillère régionale était de garde !! Comme quoi, la réussite d’un dossier tient à peu de choses parfois, deux mandats passèrent avant l’inauguration sur le troisième, il y a deux ans, en présence de notre conseiller régionale, très efficace aussi, dévolu à l’EREA, Benoît TIRANT.

Je vous assure que voir tous ces jeunes élèves avec leurs difficultés de toute sortes, sourire et réussir, il n’y a pas que des échecs, c’est formidable, oui c’est possible grâce à l’investissement énorme de la direction, des enseignants et de tout le personnel.

Merci au conseil régional, c’est votre compétence, nous devons avoir des EREA au top, il faut être réaliste pour sauver ces jeunes que la COVID n’a rien arrangé.

Engagements Sportifs :

Là aussi tombé dedans à ma naissance, mon père ayant pratiqué le rugby, puis tennis et chasse avec moi. Le virus étant très vite attrapé, j’ai fait du ski sachant juste marcher, mon père courait derrière moi puis ai fait compétition et enseigné.

Tennis au stade poitevin, joueuse capitaine équipe une, enseignant aussi, puis Paris à la fac de droit Assas Panthéon à l’institut de criminologie, le tribunal pour enfants de Paris où j’ai tout appris et qui me sert beaucoup.

Le sport bien sûr au PUC, l’arbitrage au tennis, en club, devenu arbitre internationale sur vingt ans. J’ai eu un jour l’honneur, le bonheur à Roland Garos aux internationaux d’arbitrer entre autres un double messieurs Jean-Jacques « PEREMI », Louis Leprince-Ringuet contre Pietrangeli Sirola, qui était Mr PEREMI ? Jean-Jacques Chaban Delmas qui était alors premier ministre, maire de Bordeaux, il jouait très régulièrement à ce très haut niveau partout dans le monde selon son agenda.

De retour dans ma ville natale, après 10 ans de Paris, ayant beaucoup  voyagé, tant avec le tennis qu’avec le ministère de la justice, le Président du Stade Poitevin Tennis d’alors, vint me chercher, je rentrais donc au conseil d’administration. Le temps passa, je rentrais à celui du Stade Poitevin Omnisports secrétaire générale, puis un jour de 1999 entrant à l’assemblée générale un journaliste sportif me dit « c’est pour toi, tu vas être présidente » je n’avais rien demandé, en effet ce fut ainsi, les anciens avaient connus mon père ; un de mes prédécesseurs désormais, ce fut une grande émotion pour moi, et je suis toujours Présidente Générale, mais je saurais passer la main en préparant la suite.

Présidente donc d’un club né en 1900 avec un centenaire fantastique au Stade Rebeillau clôturé par un feu d’artifice, 600 personnes à dîner avec tout ce que Poitiers comptait comme personnalités et élus. Désormais 22 sections, 6000 membres. Une section phare, le volley en ligue A pro masculin, le seul club à ce niveau dans notre région Nouvelle-Aquitaine, encore Européen il y a deux ans, et encore cette fin Septembre disputera la finale de la coupe de France à Toulouse, et j’y serais.

De très belles réussites sportives partout, mais que de travail, de suivi au quotidien. Non seulement la gouvernance, mais aussi gérer le premier cas, il y a bien longtemps avec un de nos médecins du club, les problèmes devenus, non pas à la mode, mais dont on parle désormais, sans oublier le rôle de la DDCS.

Comme un Maire Jacques SANTROT, avait décidé avec un de mes prédécesseur que c’est l’omnisports qui devait gérer tous les gros problèmes des sections, je fus servie. Heureusement que j’avais des connaissances s dans le monde du sport avec la DNACG (finances), de la justice, avocats, experts comptables (URSAF), sans oublier les médias, ouf !! Grace à tous, avec les élus de toutes collectivités à mes côtés que je dérangeai sans cesse, je m’en suis sorti et m’en sors toujours, sans oublier les bénévoles bien peu nombreux parfois, mais que de concertations tous ensemble.

En fait il y a des problèmes certes, de gouvernances mais lorsque financier, toujours soucis sur les mêmes lignes budgétaires, mais à décharge, tout est devenu de plus en plus compliqué, textes, lois évoluent sans cesses. Nous devons être assistés par un cabinet d’avocats, d’experts comptables, de l’Etat par la direction départementale de la cohésion sociale et la direction régionale jeunesse et sports

Le comité directeur omnisports reçoit régulièrement sachants, élus des trois collectivités, Etat, DDCS.

Que de temps passé aussi au ministère des sports, réunions diverses, fédérations et autres dont le conseil régional, sans oublier le congrès des maires, oui, non-seulement lieu de rencontres ministres, cabinets, parlementaires, maires, mais participation aux discussions tables rondes, je vous assure que l’année dernière « c’était du sport » posant des questions basiques auxquelles il n’y avait pas de réponses – presque ridicule, car là aussi il faut être sur le terrain, autrement zéro, ce n’est pas avec des mots, des décisions de Paris que l’on gère le sport dans nos clubs, petits ou grands. Les fédérations ne s’occupent que trop du haut niveau, comme le CNOSF comité nationale olympique, tous bien loin de la base, aucune aides tant en conseils que financiers, mais pour augmenter les licences, OK. L’état devrait contrôler les fédérations, leurs gouvernances.

L’ennui c’est que si il n’y a pas de base, il n’y a pas de haut.

Le CREPS de Poitiers, (l’autre CREPS étant à Bordeaux-Talence) fût aussi une grande aventure, je le connaissais pour y avoir fait des stages de tennis en son temps – les chambres n’ont pas changées à part la peinture, mais la reconstruction va se faire très rapidement.

Treize ans au conseil d’administration sur proposition de la direction régionale jeunesse et sport, j’ai contribué et obtenu grâce à l’action immédiate, après mon coup de téléphone à Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, à le sauver. Je me souviendrai toujours de son coup de fil avant d’entrer au conseil municipal de Poitiers, il venait aussi de prévenir le Maire. La connaissance des élus, de l’Etat, Ministres, préfets de régions, directeur CREPS, là encore, leur confiance fût majeure.

Puis suis devenue présidente du conseil d’administration nommée pour trois ans par le ministre des sports. Là encore des problèmes de gouvernance, je suis abonnée aux règlements partout où je passe !

Désormais votre conseil régional par son président Alain Rousset, vous élus, êtes les pilotes principaux avec bonheur de cet établissement. Vous remerciant pour votre lourd investissement pour les infrastructures, pour la formation, tant pour les jeunes sportifs tendant vers l’excellence que pour la formation des enseignants et personnels dédiés. Le CREPS de ce fait grâce à vous aussi sera utilisé le plus possible en base arrière des Jeux olympiques, son excellent directeur, avec son équipe, dirige, se bat sur tout, faisant tout évoluer.

La vice-présidence CFA des métiers du sport fut aussi une de mes occupations, l’office municipale des sports de Poitiers, l’Office régionale, la présidence départementale des médaillés jeunesse et sport, et vie associative à la demande de l’Etat (direction départementale de la cohésion sociale à cause de soucis financiers encore et gouvernance).

La fédération des clubs omnisports, Stade Poitevin rentré à la demande de votre vice-présidente aux sports entre autres Nathalie LANZI, elle a bien fait, nous apporte une aide très importante en conseils et actions d’ailleurs nous montons avec eux et les trois collectivités une journée sur les femmes présidentes et dirigeantes de fédérations / clubs.

La fédération profession sports et loisirs en base à La Rochelle dont je suis référente pour la Vienne aide à l’emploi dans le sport, sont autant de mes activités. Toutes se complètent, on apprend partout, et différemment.

Mais une chose est sûre et certaine, si je n’avais pas été élue, jamais je n’aurais pu et ne pourrais régler tous les divers problèmes, j’ai bien vu la différence avant, après.

Le contact avec les élus et leurs services est permanant dans les deux sens, en confiance, je suis à leur disposition, ils viennent à leur demande ou à la mienne à nos comités directeurs du stade poitevin omnisports.

A la Mairie de Poitiers et communauté urbaine, nouvelle gouvernance, avec Léonore Moncond’hui, élue régionale avec vous, qui me reçut très longuement. Pour la première fois il y a une tête différente pour chaque exécutif, mais les deux cabinets sont identiques, heureusement.

Nous nous adapterons tous ensemble nous travaillons sans oublier l’aide constante de la direction départementale de la cohésion sociale, et celle de la direction départementale jeunesse et sport, à Bordeaux à travers son excellent directeur Patrick BAHEGNE que j’avais bien apprécié lors de son passage à Poitiers comme directeur départemental.

A stade poitevin omnisports, tous les présidents de sections, tous ensemble, dirigeants, bénévoles, entraîneurs, pratiquants, formons une excellente équipe de bosseurs sans oublier la convivialité primordiale.

Etre à disposition, remplir son rôle de facilitateur, ne pas compter son temps, ni son argent !! et oui je le dis.

Responsabilité politique – responsabilité sportive : même combat

Le terrain avec trois maîtres mots : Passion (qui n’empêche pas l’écoute) Travail et Servir ensemble le bien commun


Jean Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine, auteur du livre "Travailler là où nous voulons vivre"

Jean-Christophe Fromantin, père de famille de 4 enfants, ancien coureur de marathon, a un parcours atypique à la fois de chef d’entreprise et d’homme politique.

Après s’être présenté aux législatives puis aux cantonales de 2007, son parcours politique commence vraiment par son mandat de maire de Neuilly sur Seine obtenu en 2008 à la suite de Nicolas Sarkozy ; il y a ensuite été régulièrement réélu au 1er tour dont aux dernières municipales de 2020 avec plus de 60 % des voix. Conseiller général en 2011, député de la 6ème circonscription des hauts de Seine de 2012 à 2017, il est inscrit à l’UDI jusqu’aux régionales de fin 2015, date à partir de laquelle, soucieux de renouveler au sein des territoires la classe politique par la société civile, il fédère une plateforme « 577.fr » avec l’ambition de présenter des candidats dans chaque circonscription législatives en 2017.

Dès 2012, il a été à l’initiative du projet d'exposition universelle pour la France en 2025 et a présidé ExpoFrance 2025. En dépit d’une candidature française bien avancée menée en lien étroit avec les entreprises et de nombreuses universités, ce projet est abandonné par le gouvernement début 2018, dans le contexte de l’immense chantier du grand Paris.

Alors qu'il n'avait pas participé à la primaire de la droite et du centre il a apporté son soutien à la candidature de François Fillon pour l’élection présidentielle en janvier 2017 estimant « que la modernité à laquelle aspirent les Français réside davantage dans la fidélité aux convictions et dans le courage des réformes que dans l’emballement médiatique et dans les effets de mode ».

Il a publié plusieurs travaux sur les territoires et la mondialisation, dont, aux Éditions François Bourin, Mon village dans un monde global (2012), Le Temps des territoires (2011) et son dernier livre Travailler là où nous voulons vivre.

Dans son dernier livre, alors que nous aspirons à une meilleure qualité de vie ; que les technologies nous permettent de créer, de transformer, de communiquer, de vendre ou d’acheter depuis n’importe quel endroit du monde ; que nous sommes de plus en plus sensibles aux richesses de la nature et à l’authenticité des relations entre les hommes ; et parce qu’une prospérité durable n’existe que si l’économie s’enracine dans la diversité des cultures et des territoires, il estime urgent de s’interroger sur le modèle de société vers lequel nous allons.

Jean-Christophe Fromantin défend alors l’émergence d’un nouveau modèle de développement, en pointant tous les dérèglements actuels ; en revisitant la géographie ; en proposant de réinvestir les territoires plutôt que de subir une nouvelle vague de concentration urbaine ; en démontrant que les métropoles sont un héritage du vieux monde ; en décrivant les contours d’une société nouvelle où nous pourrons travailler là où nous souhaitons vivre et non plus l’inverse.

Lors de sa venue à la conférence organisée par le RELPA le jeudi 08 oct, Christophe Fromantin pourra nous confirmer combien son intuition, rejointe par nombre d’élus (lien), est actuellement accélérée par la crise sanitaire actuelle.


Connaissez vous l’Institut de la parole ?

L’Institut de la parole a pour objectif de perfectionner ou d’enseigner l’art de la parole à des personnes de tous âges qui aspirent à développer la maîtrise de cet outil humain fondamental.

Les formations personnalisées concernent aussi bien, selon la demande, un apprentissage de longue haleine ou la préparation à des opérations ponctuelles, notamment médiatiques.

La philosophie qui inspire ces apprentissages ou ces perfectionnements tient à une articulation dont j’ai toujours remarqué la pertinence au cours de mes vingt années d’avocat général aux assises et de mon écoute curieuse des discours publics en ma qualité de citoyen : une parole ne s’exprime authentiquement que si la personnalité s’affirme véritablement. Le lien est étroit et nécessaire entre l’être et son discours et celui-ci n’emportera jamais l’adhésion ni ne comblera le locuteur s’il n’est pas imprégné de conviction, de liberté et de spontanéité.

Il est nécessaire de mettre ce qu’on est dans ce qu’on dit.

Les modalités de la formation dispensée suivent le processus suivant :

  • Lecture d’un texte puis analyse
  • Découverte et appréhension de la personnalité puis analyse
  • Préparation mentale d’un discours sur n’importe quel thème choisi par le client, prononcé puis analysé et critiqué
  • Préparation par écrit d’un discours sur le même thème ou un autre, prononcé sans le support de l’écrit, puis analyse et critique
  • Conclusion générale

J’ai pu constater que cette conception de la parole et son enseignement étaient utiles, opératoires et appréciés. Les personnes en ayant bénéficié en ont toutes admis le bien-fond.

En savoir plus : https://www.institut-de-la-parole.com/


Ecologie et santé : cessons d’être aveugle

Le cas des espèces invasives 

En matière d’écologie, les espèces invasives apparaissent comme un cas d’école d’un échec de l’action publique. Prenons l’exemple de l’ambroisie, cette plante hautement allergène qui colonise le territoire national.

Les cartographies présentées par l’Observatoire des ambroisies montrent, d’année en année, une progression inexorable de l’invasion de cette espèce. Actuellement, toutes les régions métropolitaines sont envahies, et dans certains secteurs, les niveaux d’infestations sont tels que les spécialistes parlent non d’une éradication – action qui est désormais impossible- mais d’une gestion de la plante.

Par les allergies qu’elle provoque, l’ambroisie est une menace réelle pour la santé publique. La région Aquitaine est la 2ème région la plus impactée derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes. Chez cette dernière, près de 10% de la population a consommé des soins en lien au pollen d’ambroisie pour un coût global de 40,6 millions d’euros. Si l’ensemble de la France était aussi touché, il y aurait 5.3 millions de personnes allergiques et 326 millions d’euros de dépenses de santé annuelles. L’asthme provoqué par l’ambroisie fait partie des facteurs aggravants pour les personnes atteintes par la covid-19. L’ambroisie est également un fléau pour l’environnement - elle provoque des pertes de biodiversité et un envahissement des cours d’eau - et pour l’agriculture - elle se développe en priorité sur les champs non couverts où elle provoque pertes de rendement et dévaluation des sols. Il a été estimé qu’au moins 4% des surfaces agricoles françaises sont infestées par l’ambroisie. La présence de cette plante dans les cultures françaises aurait un coût de l’ordre de 170 millions d’euros par an.

D’où vient le problème alors ?

L’ambroisie est un mal diffus qui ne connaît pas les frontières administratives, et il n’y a pas de lutte possible si tous les acteurs ne se sentent pas concernés. La législation française a intégré en 2016 des dispositions visant à lutter contre l’ambroisie. Depuis, celles-ci ont été déclinées dans 45 arrêtés préfectoraux. Mais le véritable problème est que la loi ne prévoit pas de lutte obligatoire contre l’ambroisie, ce qui la prive de toute efficacité. Dans une enquête menée en janvier 2019 par l’Alliance contre les Espèce Invasives auprès des élus de Charente et de la Drôme, 84% des répondants étaient favorables à rendre cette lutte obligatoire.

L’organisation de la lutte contre le fléau de l’ambroisie soulève un second dysfonctionnement majeur : l’Etat n’assume pas la conséquence de ses choix. S’il doit donner l’obligation d’agir (ce qui n’est pas encore tout à fait le cas), il doit aussi en donner les moyens techniques et financiers aux élus et aux agriculteurs. Il doit sortir de l’aveuglement sur les coûts directs portés par certains. On connait les conséquences de l’inaction : c’est une expansion de l’ambroisie sur le territoire. L’Etat doit voir que, s'il impose des normes pour lutter contre des espèces qui tuent la biodiversité, il doit financer les coûts induits dans les communes et chez les agriculteurs.

En réalité, les élus et les agriculteurs (et leurs filières) sont laissés seuls. C’est pour cette raison que l’Alliance contre les espèces invasives demande que l’ambroisie soit reconnue comme organisme nuisible à l’agriculture – afin de rendre sa lutte obligatoire sur l’ensemble du territoire français et que l’indemnisation des agriculteurs soit possible, lorsque ceux-ci ont mis en place les moyens de lutte nécessaires sur leur terrain.

contact : contact@especes-invasives.fr

Vincent You, adjoint au maire d'Angoulême et VP de GrandAngoulême, chargé de la stratégie agricole et Philippe de Goustine, délégué à la lutte contre l’ambroisie à Génissieux dans la Drôme et fondateur de StopAmbroisie