Le chant du coq classé au patrimoine national !
Il n’est pas rare qu’aujourd’hui, les médias se fassent l’écho d’une décision de tribunal de grande instance signifiant le paiement d’une amende pour le propriétaire d’un animal jugé trop bruyant, ou l’arrêt de la sonnerie des matines dans un petit village de France soudain confronté à l’égocentrisme d’un de ses nouveaux concitoyens, d’origine urbaine la plupart du temps, et découvrant la campagne comme le sot découvre que les œufs ne se cueillent pas dans les arbres.
Il serait bon que le bon sens soit rappelé à chacun d’entre nous et que le rythme de la campagne et des choses aussi riches que simples qui la composent soient protégés par notre constitution.
Il y a des animaux à la campagne ?
Oui, les Français qui vivent à la campagne ont souvent un métier nécessitant de posséder des animaux, les éleveurs notamment. Certains possèdent un jardin et un poulailler pour répondre aux besoins de leur alimentation.
Il y a du bruit à la campagne ?
Oui, parfois un tracteur est nécessaire pour cultiver la terre et parfois même le dimanche où, lorsque certains ont la chance de se reposer, d’autres n’ont d’autre choix que de travailler.
Ca ne sent pas bon à la campagne ! La ville sent-elle toujours la rose ?
Et la nuit, si vous levez les yeux au ciel, vous redécouvrirez l’immensité du monde que la pollution électrique urbaine et la lumière de vos smartphones vous font oublier.
Le retour à la terre est une chance que peu de personnes peuvent s’octroyer. La campagne est un tout, qu’il faut savoir accepter dans son ensemble.
Arrêtons de nous épuiser avec ses mesquines gesticulations procédurières qui semblent se multiplier un peu partout en France.
Aussi nous demandons que le chant du coq, l’aboiement familier du chien, la cloche de l’église, le meuglement des vaches, le braiement de l’âne et le pépiement des oiseaux soient proclamés patrimoine national. Et qu’aucun procès ne puisse, à compter de ce jour, leur être intenté !