Le sapin, le vélo, la betterave …. et le Bobo
Fraichement installés dans un fauteuil en chênes ou Pins morts, nous découvrons le vrai visage de ces élus couleur gazon, balayant d’un revers de main, nos traditions, notre culture sur l’autel du déni des territoires et de leur histoire.
Tout surpris de se retrouver dans les positions de premiers magistrats de leur ville, après une première vague Covid qui a montré combien étaient essentiels le vivre mieux, le circuit court, la solidarité, nous voilà propulsés dans un élan où la yourte remplace l’échoppe, le tournesol le sapin de Noël, Woodstock le tour de France !
L’écologie ne doit pas être le repoussoir d’une minorité idéologique, mais doit être un tremplin de l’excellence pour nos territoires, notre agriculture, notre artisanat, nos commerces, nos logements. L’aide à la recherche doit être la première condition pour renforcer nos territoires : aider, accompagner, nos exploitants dans le développement de leur savoir- faire, c’est préparer le monde de demain.
A l’heure où l’autonomie alimentaire, la coopérative agricole, l’économie circulaire, le circuit court, l’isolation thermique, deviennent des nouveaux modèles , encourager les acteurs de terrain par un allégement administratif de strates qui se multiplient qui paralysent les bonnes volontés, un compagnonnage accru pour nos agriculteurs et artisans locaux envers les jeunes, un développement du recyclage quel qu’il soit afin d’accroitre de nouvelles filières, une aide à la recherche agro-alimentaire plus poussée , tout cela participera et encouragera un nouveau modèle de société sans stigmatiser, sans opposer, sans divaguer.
Mais tout ça ne se fera pas non plus sans un développement numérique essentiel pour nos territoires, 4 G, 5 G, fibre sont des outils essentiels afin de ne pas paupériser des pans entiers de la société. Elle est aussi un dispositif pour nos citoyens les plus vulnérables, comme la télémédecine, le maintien à domicile avec la domotique, l’administration, et pour nos jeunes nous l’avons vu pendant le confinement, l’instruction, l’éducation. Quand la ville s’éloigne, la technologie doit se rapprocher.
Tout ce que ces nouveaux écologistes des villes veulent supprimer, abolir, diaboliser, d’un revers de mains est un pilier essentiel du maintien dans nos territoires. Pourquoi une minorité qui accède facilement à tout le confort que peut offrir une société moderne, devrait-elle aujourd’hui influencer, stigmatiser une majorité qui elle a fait un choix de vivre proche de la nature, des forêts, des clochers ?
Quel est ce nouveau modèle de citadins drapés d’une cape chlorophylle méprisant nos paysans qui rêvent que le tour de France passe le long de leurs champs, nos chasseurs qui entretiennent les chemins de forêts régulent une surpopulation de certaines espèces qui détruisent un écosystème participant à l’équilibre de la biodiversité dont ils nous rebattent les oreilles, en pensant que les jardins partagés restent l’alpha et l’Omega de celle-ci ?
L’écologie se ferra avec les territoires d’abord ou ne se fera pas. Tout le monde veut une vie meilleure, tout le monde veut manger sain, tout le monde aime le vélo, Noël, le civet, le tour de France (ou presque tout le monde !). Le premier pilier sera l’aide à la recherche, le second le développement numérique, le troisième l’allégement bureaucratique véritable boulet Français, le quatrième une nouvelle politique ferroviaire des territoires qui permettra à tous les urbains de venir se régaler d’une bonne garbure, d’un confit de canard en admirant le coucher de soleil au fond d’une vallée arborée.
Quand ils auront compris ça, l’écologie deviendra bleue comme l’horizon.