11 novembre 2020

La face cachée des éoliennes

développement durable

Le développement accéléré des éoliennes pose un nombre certain de problèmes que je vous propose d’évoquer ci après.

  • les terres rares ou lanthanides

Ce groupe des lanthanides se compose du lanthane (numéro atomique 57) et de 14 autres éléments aux propriétés voisines (notamment le praséodyme et le néodyme). Appelées aussi terres rares (TR), les lanthanides ne sont pas à proprement parler rares, on les trouve un peu partout sur la terre mais toujours en très petite quantité.

Leur extraction est extrêmement difficile, longue (de nombreuses étapes sont nécessaires) et particulièrement polluante puisque elle utilise en grande quantité la soude, l’acide nitrique et d’autres solvants tout aussi toxiques. Le processus d’extraction rejette de l’acide sulfurique et de l’uranium, la revue Géo avait révélé dans un reportage que la mine de Baotou en Mongolie avait un taux de radiation 30 fois supérieur à la normale (pour mémoire : 14 à Tchernobyl !). Peu d’éléments parviennent jusqu’à nous, la Chine ne voulant pas dévoiler les ravages environnementaux provoqués, mais il n’y a plus ni cultures ni élevages dans cette région, la faune et la flore ont complètement disparues, les eaux sont saturées de rejets toxiques, l’espérance de vie a diminué car le nombre de cancers a considérablement augmenté. Toute la région est définitivement condamnée. Le résultat est pire qu’une bombe atomique dont les effets ne diminuent avec le temps qu’en fonction de la « période » des éléments. Le Monde, le Figaro ont par le passé traité du calvaire des habitants de cette région, mais les documents sont rares, la zone est pratiquement interdite d’accès.

Le néodyme associé à d’autres éléments (Fe) a des propriétés magnétiques remarquables. Il est utilisé dans les moteurs électriques et les générateurs d’éoliennes. Il faut 150 kg de néodyme par MW dans une éolienne. Dans les véhicules automobiles hybrides, il faut environ 15 kg de TR / véhicule.

La production mondiale est ~ 130 000 t, la Chine en produisant dans les 95% ; autant dire qu’elle détient le monopole mondial des TR.

Très tôt, début des années 90, les chinois ont perçu l’extraordinaire potentiel des TR et ont pratiqué un dumping acharné, en mettant sur le marché des produits à bas prix. Toutes les unités de productions américaines, canadiennes, européennes, australiennes ont du cesser leur activité n’étant plus rentables. Les chinois en ont racheté certaines afin de rendre impossible toute reprise de production à l’avenir.

Le monde est maintenant entièrement dépendant du bon vouloir des chinois qui fixent non seulement les prix mais décident de l’approvisionnement, ou non, à l’extérieur du territoire chinois. Ils peuvent dans un avenir proche suspendre toute exportation et réserver l’intégralité de la production à la seule industrie chinoise.

Le problème est encore largement ignoré des politiques….

  • l’usage du béton !

L’ancrage d’une éolienne nécessite de 250 à 400 m3 de béton soit entre 30 et 50 tonnes.

Un calcul a été fait pour un parc de 20 000 éoliennes(projet Hulot pour le territoire français) : il faudrait 30 millions de tonnes de béton !!!

Si l’industrie du béton était un pays, il serait le 3ème émetteur de CO2 au monde. La production de béton nécessite de grande quantité d’énergie souvent fossile (fuel). Il se compose de ciment (dont les particules sont nocives) mais aussi de sable (dont l’extraction se fait au détriment des sols, déstabilisant et épuisant la ressource).

De plus se pose le problème de la fin de vie de l’éolienne : qui ira retirer 40 t de béton dans un champs ? comment ? à quel prix ? pour stocker les déchets où ??? Ce qui veut dire qu’un sol où a été implantée une éolienne sera définitivement condamné.

  • L’impact sur la faune:

Les oiseaux sont les principales victimes des éoliennes : la hauteur de ces dernières, le manque de visibilité lors de mauvaises conditions atmosphériques sont causes de nombreuses pertes. Les renards ne s’y trompent pas, le pied d’une éolienne est un garde-manger très apprécié.

Mais le plus grand dommage est causé aux chauves souris : le système qui leur permet de se déplacer est à l’image d’un radar qui envoie une onde ; l’onde qui leur revient indique un obstacle et elles modifient leur trajectoire. Dans le cas d’une éolienne, les pales tournent et le signal émis par la chauve souris n’est pas renvoyé systématiquement puisqu’il ne rencontre pas toujours un obstacle. Leur système de navigation étant perturbé, les chauves souris se laissent prendre au piège.

Les écologistes sont très soucieux du devenir des chauves souris ; de nombreux programmes de protection avec subventions, donc deniers publiques à l’appui, ont été mis en place ces dernières années par les régions. Cela devient pathétique lorsque les mêmes favorisent par leur vote l’implantation d’éoliennes à proximité des sites protégés.

  • le coût :

Son cout est d’environ 2M d’euro par MW à quoi s’ajoutent les coûts de raccordement au réseau.

Vous pouvez lire à ce propos l’article de l’IFRAP (institut présidé par Agnes Verdier Moliné) : « vrai, faux : quel est le cout de l’électricité éolienne »

  • Les éoliennes nécessitent des « doublures » afin d’assurer une production continue :

La production d’énergie de la part des éoliennes étant aléatoire, éole, faisant de la résistance, souffle quand bon lui semble ! Sous la pression des écolos, l’Allemagne a profondément modifié sa production électrique, mais la fermeture de centrales nucléaires a vu la réouverture de centrales à charbon, d’autant plus polluantes, que le charbon de bonne qualité, devenant rare, est remplacé par de la lignite dont les particules sont particulièrement toxiques. Cette pollution ne connait pas de frontières : ainsi il y a quelques années un nuage de particules fines toxiques est arrivé sur Orléans, après analyse, ces particules provenaient de la lignite allemande poussées par un vent du nord.

  • Les pollution visuelles et sonores :

On parle beaucoup de patrimoine architectural, de patrimoine immatériel… il y a aussi un patrimoine à préserver: nos paysages, pas seulement ceux qui sont classés, je parle de tous ces paysages de France qui font notre ravissement au quotidien. Ils ont été façonnés par la nature et par les hommes au fil des millénaires. Les collines verdoyantes, les champs de blé de la Beauce, le littoral méritent notre respect au même titre que le Val de Loire ou d’autres sites prestigieux. Ils sont le reflet de notre passé et il nous appartient de tenter de les transmettre intacts aux générations suivantes.

La pollution visuelle générée par les éoliennes est une atteinte à l’intégrité et la beauté de ces paysages. A proximité, on peut évoquer tout autant la pollution sonore subie par les riverains

La production électrique française, grâce au nucléaire, a un coût très attractif, la remplacer par des énergies renouvelables augmenterait considérablement les coûts, non seulement pour les particuliers mais aussi pour les industries utilisatrices.

Les « smart grid » dont les fonctions sont d’équilibrer et coordonner les différents maillons de la production apportent un plus dans la régulation. Mais, si l’intégralité de la production électrique devait être dévolue à l’éolien et au solaire, leur production aléatoire ne permettra pas une alimentation fiable, même au niveau européen en l’absence de solution massive et à grande échelle de stockage de l’électricité.